Vremy

Blason de Vrémy

"De gueules à six besants d'or: trois, deux, un "

Tel est le descriptif des armes de l'ancienne commune de Vrémy, qui étaient celles de la célèbre famille messine Ferry, qui a possédé la seigneurie au XVIIème siècle.

Château de Vrémy

Le château dont l'on pouvait encore admirer les ruines en 1999 au centre du village avait été construit en 1862-1863 par le général Ardant, ancien préfet de la Moselle, marié à Claire De Regicourt et décédé en 1868 par l’explosion d’un obus à Vincennes.

      Le château, plus tard, inhabité, devient une ruine à partir de 1949 et un incendie le détruisit presque totalement en 1951.

    Au même emplacement existait déjà château qui aurait été construit vers le XVIe siècle. En 1681, il y avait au moins deux seigneurs à Vrémy qui se partageaient les dîmes sur le ban. Vers 1750, les D'huart se partagent Vrémy avec les Georges.

    Le grand seigneur qui vécut dans le château est le seigneur De Couet Paul Philibert, Mie frère du précepteur, chevalier de Saint-Louis, lieutenant colonel d’infanterie à la suite du régiment de Pré mont et premier aide-major de l’école royale militaire. Décédé le 27 juillet 1782, il avait épousé Mie Anne Samson en l’église des Antonnistes, par Saint-Maximen. Ensuite veuf, il se remaria avec Mie Prétronille Emmercy de Boislogé (domicilié e à la propagation, lieutenant d’artillerie commandant au département de l’Île de France et à l’Arsenal de Paris). De leur mariage naquirent quatre enfants :
- Joseph, né le 24 avril 1761, décédé à 3 ans 1/2
- Anne-Charlotte Pétronille, née le 22 mai 1760, décédée le 13 avril 1765
- Jacques Philbert, né le 30 octobre 1763, lequel suit.
- Mie Charlotte-Henriette, né e le 12 janvier 1766, marié e à Louis Alexandre Léautaud Artaud de Montaubant, laquelle assura avec son époux la charge du château.

    Pendant la guerre de 1870, un général allemand, Vonsteinmetz, y avait été relevé de son commandement en août 70. Il résida donc pendant trois jours au château de Vrémy.

    Les seigneurs de Vrémy qui vivaient dans le village étaient enterrés, non pas comme les autres habitants dans le cimetière de Failly qui se trouvait autour de l'Eglise, mais dans la chapelle du château.

    Aux archives, des documents rédigés par des seigneurs de Vrémy (1691) disent que les habitants devaient leur donner la 8ème hotte de raisin, la 11ème gerbe de blé...

    Chaque seigneur nommait un maire royal dans le village et les habitants élisaient les échevins. Le maire royal et les échevins formaient une sorte de conseil municipal.
 

    Avant la construction de ce château, les seigneurs vivaient à Metz. Il y eut les familles des Hanguignon et des Gournay à partir de 1338. Ils étaient pratiquement seigneurs de toute la région de Metz de 1600 à 1639. La famille de Regicourt fut aussi classée parmi les seigneurs de Vrémy. En 1665, les de Gournay suivirent. leur maison é tait l’Hôtel de Gournay, rue du Grand Cerf à Metz. En 1681, c’était la famille Ringaud de la Gerardinière. Au XVII è me siècle, la célèbre famille messine Ferry a possédé la seigneurie. Enfin, en 1750, les Couet du Vivier dont la maison est toujours sous les arcades à Metz, place Saint-Louis. 

La chapelle

Chapelle Saint  Maur de Vrémy

L’épouse du Général fit érigée la chapelle Saint  Maur de Vrémy à la mémoire de Paul Joseph ARDANT et donnée  celle-ci à la commune de Vrémy. Elle a été bénite en 1864 par Mgr DUPONT DES LOGES

Général Paul-Joseph Ardant

Paul-Joseph Ardant était fils d’un général du génie Ardant Jacques-François, et de Marie-Françoise Maujean, et, par la suite, petit-fils du dernier maître-échevin de la cité, de Pierre Maujean, que les suffrages de ses concitoyens avaient élevé trois fois à la première magistrature municipale. Il avait été gendre de M. le baron Dufour, l’intègre commissaire ordonnateur de la grande armée, que nous avons vu ici de longues années intendant de la 5e division militaire, et qui a voulu, après une carrière honorable, consacrer encore ses dernières années  à l’administration de la cité. Une telle origine traçait à M. Ardant la voie qu’il devait suivre.

 

Né à Metz le 22 décembre 1800, il y passa sa jeunesse et suivit avec succès les études du lycée ; il réussit aussi bien dans les lettres que dans les sciences ; mais son goût prononcé lui indiqua de bonne heure qu’il devait entrer dans la carrière que son père avait parcourue jusqu’au grade d’officier général.

 

Il entra à l’Ecole polytechnique en 1818, à l’âge de dix-huit ans ; il en sortit élève sous-lieutenant du génie en 1820, et entra à l’Ecole d’application de l’artillerie et du génie, se retrouvant alors dans sa famille. Il en sortit après deux ans, à la fin de 1822. Sans vouloir profiter d’un repos de quelques mois auquel il avait droit, il entra au 3e, puis au 2e régiment du génie, comme sous-lieutenant, faisant les fonctions de lieutenant en second. Dès qu’il eut accompli les quatre années de sous –lieutenant, exigées par la loi, c’est-à-dire le 1er octobre 1824, il fut nommé lieutenant en second au 2e régiment du génie, en garnison à Metz. Bientôt après, le 11 janvier 1825, il fut nommé lieutenant en premier, et resta au même régiment, alors en garnison à Montpellier ; deux ans après, le 14 janvier 1827, il était désigné pour faire les fonctions de capitaine en second, et fut nommé titulaire de ce grade le 1er octobre 1828, après quatre années de lieutenant.

 

- Nommé Capitaine, il reçut le 11 mai 1830, l’ordre de faire partie du corps expéditionnaire d’Afrique, et il prit part au siège d’Alger.

Rentré en France au mois de septembre 1830, il fut attaché à la place de Metz et le 27 décembre de la même année, il reçut en récompenses de ses services en Algérie, la croix de chevalier de la légion d’Honneur.

 

- Nommé Capitaine en premier le 13 février 1833.

 

- Le 10 février 1835, il fut classé à l’Etat-Major de l’école d’application de l’artillerie et du Génie de Metz.

 

- Nommé Chef de bataillon le 13 février 1844.

 

- Nommé Député de la Moselle en 1842 (voir ci-dessous).

 

- Nommé Lieutenant-Colonel le 25 juin 1846, il fut chef de service du Génie à Paris.

 

- Il fut mis en disponibilité le 05 avril 1848 mais il est rappelé au mois de juin et nommé le 17 juillet comme attaché au Comité des Fortifications car le Gouvernement ne voulut pas se priver plus longtemps des services de cet habile officier.

 

- Nommé Gouverneur du Cercle de Civitavecchia le 07 juillet 1849 suite à la pris de Rome par l’armée française et le 13 août promu au grade d’officier de la Légion d’Honneur et reçut en outre le 20 septembre, la croix de Commandeur de l’ordre de Saint Grégoire le Grand.

 

- Nommé Colonel le 14 janvier 1851, il eut le vif plaisir de revenir au milieu de ses concitoyens dans les fonctions de Directeur des Fortifications à Metz.

 

- En 1854, il est nommé Directeur des Fortifications à P       aris.

 

- Il fut nommé le 15 mai 1855 Général de Brigade.

 

- Il mourut au Polygone de tir d’artillerie de Vincennes le 25 novembre 1858. Lors de l’exercice il fut frappé à la tempe par un éclat d’obus qui avait ricoché contre un mur.

 

-          Le Général a écrit beaucoup de livres tel que : aide-mémoire de l’officier du Génie, construction hydraulique, architecture militaire, études théoriques et expérimentales sur l’établissement des charpentes à grande portée

 

M. Ardant s’était marié à Metz en 1829. Il avait épousé la fille de M. le Baron Dufour, intendant militaire ; mais il perdit bientôt cette épouse adorée qui contribua à son bonheur jusqu’en 1841.

Son jeune fils, Gilbert-Gabriel, suivant les traces de son père, avait fait de brillantes études au lycée de Metz. En 1853, à l’âge de dix-huit ans, il était admis à l’Ecole polytechnique dans un des premiers rangs. Ce brillant élève lui fut malheureusement enlevé dans sa seconde année d’études.

Ardant était trop affectueux et avait trop besoin de la vie de famille pour rester isolé ; il s’était remarié, en 1849, avec Mme veuve Archdéacon.

 

Il avait résolu de venir se fixer dans son pays natal, après avoir rempli dignement sa carrière militaire. Il préparait au château de Vrémy, un lieu de repos pour ses dernières années, et embellissait ce qu’il croyait devoir être sa dernière retraite.

 

Carrière Politique du Général

 

Député de 1842 à 1848, né à Metz (Moselle), le 22 décembre 1800, mort à Vincenne, le 25 novembre 1858, suivit la carrière militaire, dans l'arme du génie ; il avait le grade de chef de bataillon quand, le 5 avril 1842, il fut, pour la première fois, élu député du 2e collège électoral de la Moselle (Metz), en remplacement de M. Parant, décédé. Il avait été le candidat de l'opposition. Il le fut encore aux élections générales du 9 juillet 1842, contre M. Pidancet. Mais à partir de cette époque, il se rangea parmi les conservateurs les plus décidés et vota presque toujours avec le gouvernement. Les projets de loi relatifs à la construction et à l'achèvement de plusieurs édifices publics, à la délimitation et à la décoration des abords du Panthéon, aux travaux à exécuter au palais de la Chambre des pairs, l'eurent pour rapporteur. Il prit part, avec une compétence professionnelle incontestable, à la discussion des lois concernant les chemins de fer, les finances, la marine, l'Algérie, l'administration civile.

Nommé lieutenant-colonel à la fin de juin 1845, il fut encore réélu député de Metz, avec 207 voix sur 380 votants et 425 inscrits, le 1er août 1846 : il avait eu cette fois deux concurrents, MM. Lallemand (103 voix), et de Curel (59). La Révolution de Février mit fin à sa carrière parlementaire.