Le Queulot

Le Queulot

Les anciens nous racontent qu'au XVème siècle le châtelain de Failly ne pouvait dormir la nuit, en raison du coassement des grenouilles dans les mares qui entouraient le château. Pour arrêter cette cacophonie, lechâtelain demanda aux villageois de se munir de bâtons auxquels était noué un chiffon (ce qu'on appela la KEULE ) et de frapper la surface de l'eau pour faire taire ces amphibiens.
En 1444 à la mort du châtelain, la corvée des villageois s'arrêta.
En souvenir du châtelain la tradition repris sous forme carnavalesque avec deux personnages mythique (le MARE DE CHATY "le châtelain" ) et (le KEULO ou QUEULOT "le villageois ").
Cette coutume cessa en 1939 suite aux expulsions par l'occupant.

Coiffe traditionnelle du Queulot

Coiffe ayant été portée par Monsieur François MALLAISÉ lors de ses fonctions de Queulot en 1928 et réalisée par Madame Mélanie MALLAISÉ son épouse.

La Chanson du Queulot

 Ç’ateut les queulots de Failly Que s’en allint tos les venrdis Vente zous mollots fromaiges,
Des coueiles de crème, Des queugnots de beurre Et tote sourte de lalaige.

Quand lé mère li beilleu zous cheffieres : — Tiens val des coueiles de crème, Des queugnots de beurre Et des mollots fromaiges, Si tu n’ mo repoule me doze bés francs J’to beillera su 1’ vesaige. Que malheur que j’ n’alan me de Reba, Ou de Sainl-Himbé ou de quéqu’ aute vilaige. Ousque les gens de ces endreus là Ne vont me vente zout lataige. Quand lé mère lo ouït paler : — Chan, las-me veure si t’es doze francs — 0 perdienne t mère je n’en a me tant, Ma ç’ nat-me mé faute, J’a vendu au merché çou qu’ j’a pu Comme les autes. Quand lé mère lo ouit paler, All’ prend i boin péché fa de l’ennaye, Et toche dessus so poure guéchon Comme si all’ chouyait la boaye